La grenade Mills est une grenade à fragmentation britannique. Il s'agit de la grenade défensive standard de l'armée britannique, de la fin de 1915 à 1972.
La grenade Mills tire son nom de l'ingénieur militaire britannique William Mills (en)1, qui l'a développée et améliorée à la Mills Munition Factory à Birmingham, mais pas inventée. Le principe de base de ce que deviendra la Mills est une idée originale d'un ingénieur belge, le capitaine Roland2, qui en déposa le brevet en 1914.
Le corps de la grenade était en fonte moulée. Cette pièce était fabriquée par une bonne centaine de sous-traitants, qui usinaient aussi les vis de fond en y apposant leur marque, parfois aussi sur la fonderie du corps. Ceci explique la grande diversité des modèles de vis de fond. C'est la grenade à main la plus réussie du XXe siècle, ayant la durée de vie continue la plus longue de tout autre type.
Bien qu'il ne soit peut-être pas une conception idéale pour la fonction la plus efficace elle était simple, robuste et efficace.
Le principe de fonctionnement de la grenade défensive Mills Bomb est relativement simple. À l'intérieur du corps, par le bas, on vissait une pièce constituée de deux tubes en métal parallèles. Le plus large des deux contenait le mécanisme de percussion, constitué d'un percuteur, comprimant un puissant ressort à boudin, et retenu en place par la cuillère placée à l'extérieur, elle-même maintenue par une goupille de sécurité.
Quand la goupille est arrachée, la grenade n'est pas encore amorcée : le lanceur la maintient fermement dans sa main, gardant la cuillère en place. Quand le lanceur envoie la grenade, la cuillère est éjectée par le percuteur qui descend avec force dans son tube sous la pression du ressort à boudin. Une fois l'amorce frappée par le percuteur, elle allume le retardateur. Lorsque celui-ci finit de se consumer, il fait exploser le détonateur placé dans le tube parallèle, qui fait exploser la grenade.